Dysenterie : Comprendre et Prévenir cette Infection Digestive

La dysenterie est une infection digestive causant des selles molles et sanglantes. Elle touche souvent les enfants et se propage facilement en l'absence d'hygiène. Découvrez les causes, symptômes, types, diagnostic, traitement et prévention de cette maladie.

Dysenterie : Comprendre et Prévenir cette Infection Digestive
Dysenterie : Comprendre et Prévenir cette Infection Digestive
Sommaire
Pierre Dubois
Nutritionniste et Rédacteur en Santé Naturelle

La dysenterie est une infection du système digestif qui se manifeste par des selles molles et aqueuses, souvent mélangées à du mucus et du sang. Bien que cette maladie puisse toucher toutes les tranches d'âge, elle affecte fréquemment les nourrissons et les enfants. Pour en savoir plus sur les problèmes intestinaux, consultez notre article.

Elle se propage facilement et peut entraîner des épidémies lorsque les règles d'hygiène ne sont pas respectées. Voici ce qu'il faut savoir.

Qu'est-ce qui provoque la dysenterie ?

La contamination se fait par des aliments et des boissons souillés par des microbes provenant des matières fécales ou de l'urine d'une personne infectée. Une fois dans l'organisme, les agents pathogènes de la dysenterie s'installent dans la muqueuse intestinale, où ils se multiplient et provoquent une inflammation et un œdème. Pour des conseils sur la prévention, lisez notre article.

Ce phénomène survient souvent après l'utilisation de sources d'eau douteuses ou la consommation de légumes et de fruits non lavés, ainsi que de produits contaminés par des rongeurs, des mouches ou d'autres insectes.

Il est prouvé depuis longtemps que la dysenterie sévit dans les régions où l'accès à l'eau potable est limité. La maladie se propage facilement en l'absence d'habitude de se laver les mains avant de manger et après être allé aux toilettes. Elle se transmet également par des objets d'usage public (par exemple, les boutons d'ascenseur, les poignées de porte, etc.).

La proximité physique avec des personnes infectées ou l'utilisation de leurs effets personnels est également un vecteur de l'infection. Il est établi que lors de l'accouchement, les agents pathogènes peuvent passer de l'organisme de la mère au bébé.

Selon l'OMS, chaque année, cinq millions d'enfants en bas âge meurent de dysenterie dans le monde.

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Caractéristiques de l'infection

Les statistiques montrent qu'en été, le nombre de patients diagnostiqués avec la dysenterie augmente. La raison en est l'activité accrue des microbes pendant les mois chauds de l'année. Une fois dans le système digestif, ils se multiplient et provoquent des nausées, des vomissements soudains, des crampes d'estomac et un inconfort général.

Comme mentionné, un symptôme typique de la maladie est l'apparition d'une diarrhée sévère, muqueuse ou muco-sanglante. Parfois, les défécations peuvent atteindre jusqu'à 100 fois en 24 heures.

L'infection présente d'autres manifestations caractéristiques : frissons, faiblesse, tremblements, maux de tête, vertiges, sensation de gaz. La température corporelle atteint 38°C ou plus. En raison de la déshydratation, les personnes touchées ressentent une soif intense, se plaignent de vertiges et de palpitations.

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Types de dysenterie

Il existe principalement deux types :

  • Dysenterie bacillaire (également appelée dysenterie bactérienne). Elle est causée par les bacilles suivants : Shigella dysenteriae, flexneri, S. Boydii, S. Sonnei, et autres.
  • Dysenterie amibienne (amibiase). Elle est causée par un parasite unicellulaire connu sous le nom d'Entamoeba histolytica.

La dysenterie bacillaire se manifeste après une période d'incubation de quelques jours à une semaine après l'infection. Les bactéries s'installent dans le gros intestin, se multiplient rapidement et libèrent des produits toxiques – endotoxine et exotoxine. Ils provoquent les symptômes décrits ci-dessus. Un gonflement de la langue et un goût de rouille dans la bouche peuvent également survenir.

La dysenterie amibienne se manifeste après une période d'incubation d'environ dix jours.

En l'absence de traitement rapide, les parasites peuvent passer des intestins dans le sang et attaquer certains organes internes vitaux – poumons, cœur, foie, cerveau.

Dans ce cas, l'infection menace la vie de la personne touchée.

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Diagnostic

Les agents pathogènes de la dysenterie sont détectés par des examens microbiologiques. Pour isoler les bactéries pathogènes, une culture de selles est réalisée sur un milieu spécial.

Lorsque l'état du gros intestin doit être évalué, le patient est soumis à une coloscopie. En cas de complications de la dysenterie amibienne, des tests sanguins sont effectués.

Parfois, une échographie abdominale est nécessaire.

Traitement de la dysenterie

La personne touchée doit boire beaucoup de liquides pour surmonter la déshydratation résultant des vomissements et de la diarrhée. Pour des conseils sur l'hydratation, consultez notre article sur l'hydratation.

Pour rétablir l'équilibre hydrique et électrolytique dans les cas graves, des perfusions intraveineuses de solutions salines, de glucose et de vitamines sont administrées. Des médicaments contre la fièvre, les crampes d'estomac, les nausées et les vomissements sont également utilisés.

En fonction de la gravité de l'infection et de son agent causal, différents antibiotiques, chimiothérapeutiques et autres médicaments sont prescrits pour détruire efficacement les bactéries et les amibes.

Il est très important de ne pas laisser la maladie devenir chronique et d'éviter ses complications – hémorragies, perforation intestinale, etc.

L'infection peut-elle se répéter ?

La dysenterie est une maladie qui peut être complètement maîtrisée avec des médicaments. Cependant, elle peut récidiver si les exigences élémentaires de maintien de l'hygiène personnelle et domestique sont négligées.

Recommandations alimentaires en cas de dysenterie

  • Buvez des liquides tout au long de la journée. Cela aidera votre corps à compenser les pertes d'eau et d'électrolytes, y compris le sodium, le potassium et le chlore. Il est bon de consommer plus d'eaux minérales et de différentes tisanes – menthe, cynorrhodon, camomille, curcuma, gingembre. Ces plantes médicinales ont des effets apaisants et hydratants.
  • Consommez souvent du riz (de préférence complet et sans gras). Remplacez le pain par des biscuits. Cela réduira la fréquence des selles.
  • Sachez que les plats gras et le sucre augmentent la diarrhée. Éliminez-les temporairement de votre alimentation. Il en va de même pour les cerises, les poires, les prunes et de nombreux autres fruits et légumes connus pour leur effet laxatif.
  • Après la phase aiguë de l'infection, privilégiez les compotes non sucrées de pommes et de coings. Vous pouvez boire du jus de pomme fraîchement pressé, ainsi que du yaourt dilué. Les pommes cuites sont également un bon moyen diététique.
  • Choisissez des plats à faible teneur en matières grasses. Vous pouvez opter pour la consommation de viandes blanches et de fromage faible en gras.
  • Mangez souvent, mais en petites quantités (par exemple, 6 fois par jour, avec un volume de chaque portion ne dépassant pas 150 g). Cette approche permet de ne pas surcharger et fatiguer votre système digestif.

Existe-t-il un vaccin contre la dysenterie ?

La réponse est « non », bien que des chercheurs des États-Unis et de France aient développé plusieurs variantes de vaccins contre la dysenterie, ces produits sont encore en phase d'évaluation.

Un des volontaires de la Faculté de Médecine de l'Université du Maryland, participant à la deuxième phase des tests de vaccins – Jake Eberts, a décrit sur son compte Twitter son état après avoir bu ce qu'on appelle un smoothie contenant des bactéries dysentériques. Compte tenu de l'expérience d'Eberts, nous pouvons affirmer avec certitude que la prévention la plus accessible, la plus simple et la moins douloureuse de la maladie est le respect des règles d'hygiène de base.

Sept règles essentielles :

  • Les enfants doivent être habitués dès leur plus jeune âge à se laver les mains avec de l'eau et du savon.
  • Il est impératif de ne pas consommer de légumes et de fruits crus avant de les avoir bien lavés.
  • Il ne faut pas permettre aux mouches domestiques ou aux rongeurs de contaminer les produits alimentaires.
  • Il est nécessaire de maintenir en bon état le réseau de distribution d'eau dans les zones habitées pour éviter les incidents entraînant la contamination de l'eau potable.
  • En cas de doute sur la qualité d'une source d'eau, l'eau doit être bouillie avant d'être consommée.
  • Il n'est pas raisonnable de nager dans des rivières et des piscines polluées.
  • Les examens de prévention ne doivent pas être négligés.

Sources

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